NVIDIA nForce4 SLI Intel Edition - Preview

Publié le 05/04/2005 par
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Depuis son arrivée sur le marché des chipsets pour processeurs AMD en 2001, NVIDIA s’est petit à petit hissé à la place de leader sur ce marché, grâce notamment aux nForce 2 et aux nForce 4 qui ont su se placer au dessus de la concurrence, que ce soit au niveau des performances comme des fonctionnalités. Malgré des rumeurs persistantes, NVIDIA ne s’était jusqu’alors pas attaqué au marché des chipsets pour Pentium 4, outrageusement dominé par Intel.

Il ne s’agissait à priori pas vraiment d’un problème technique, mais plutôt d’un problème financier, NVIDIA ne voulant pas payer trop cher sa licence lui permettant de sortir de tels chipsets. Ce n’est ainsi que le 19 novembre 2004 que Intel et NVIDIA ont annoncé un accord de licence permettant notamment à NVIDIA de sortir des chipsets pour plate-forme Intel.
nForce 4 SLI Intel Edition
Dans un premier temps, NVIDIA a décidé de n’annoncer qu’un seul chipset pour plate-forme Intel, le nForce 4 SLI. Destiné aux PC de bureau haut de gamme, il sera suivi dans le courant de l’année par des versions plus abordables ainsi que des déclinaisons pour portables et serveurs / stations de travail.

Contrairement à son équivalent chez AMD, le nForce 4 SLI Intel Edition est composé de deux puces distinctes :

- Le SPP, 61 millions de transistors en 0.13 micron
- Le MCP, 21 millions de transistors en 0.15 micron


Cette séparation est notamment due au fait que sur Athlon 64, le contrôleur mémoire est pris en charge par le processeur, alors que sur plate-forme Intel c’est le chipset qui contient cette fonctionnalité, ce qui le complexifie.


Le SPP, qui fait donc office de Northbridge, assure la gestion du bus processeur, du bus mémoire, et du bus PCI-Express. Côté bus processeur, il gère donc le bus Pentium 4 QDR, à des fréquences pouvant varier entre 100 et 266 MHz (FSB400-FSB1066). Les processeurs simple core comme double core sont supportés, la seule limitation dans ce dernier cas se situant au niveau du design de la carte mère qui doit être prévu pour – ce qui n’est pas le cas de la carte de référence.

Le contrôleur mémoire est pour sa part en fait composé de deux contrôleurs 64 bits, ce qui permet au nForce 4 SLI d’être assez flexible et d’offrir un simili dual channel même avec des canaux mémoires qui ne sont pas symétriques, même si c’est bien entendu lorsqu’ils le sont que les performances sont optimales.

Ces deux contrôleurs, qui fonctionnent de pair en 128 bits, ne gèrent que la DDR-2, celle-ci pouvant être de type DDR-2 400, 533 ou 667, en FSB800 comme en FSB1067 (via des ratios FSB:DDR de 4:3, 1:1, 4:5, 3:4 et 3:5). Etant donné que ces FSB permettent d’atteindre respectivement 6.4 et 8.5 Go /s de bande passante, le support de la DDR2-667 parait peu évident au premier abord puisqu’il permet de disposer d’une bande passante théorique de 10.6 Go /s.

Afin de pouvoir supporter ce mode DDR2-667 même avec 4 barrettes sans passer en 2T Timing, NVIDIA a décidé d’intégrer, pour chaque DIMM, un bus d’adresse qui lui est propre, le bus de donnée restant pour sa part partagé entre les deux DIMM de chaque canal. Au total, le nForce 4 peut ainsi supporter un total de 4 DIMM de 4 Go, deux par canal.

Bien que le mécanisme de prefetching d’Intel soit très efficace, NVIDIA a également intégré au sein de son nForce 4 la version 3.0 de son DASP, qui essaie donc lorsque c’est possible de deviner quelles seront les données qui seront nécessaires au processeur afin de les pré-charger. Enfin, le contrôleur mémoire intègre la technologie QuickSync, qui a pour but de ne pas réduire les performances lorsque le bus processeur et le bus mémoire utilisent des fréquences asynchrones. Ce type de technologie était bien entendu fortement nécessaire étant donné que les chipsets Intel gèrent cet asynchronisme sans trop de souci, au contraire du nForce 2 qui s’écroulait dans ce type de configuration.


Le dernier point géré par le SPP du nForce 4 SLI Intel Edition, et non des moindres, et le bus PCI Express. Au total, ce sont ainsi 20 lignes PCI Express pour un total de 4 périphériques qui sont gérés. On peut ainsi disposer par exemple d’un port PCI Express x16, et de 3 ports PCI Express x1, mais aussi – SLI oblige – de deux ports PCI Express x16 câblés en x8 et de deux ports PCI Express x1. Ces deux ports x16 seront ainsi capables d’accueillir deux cartes graphiques PCI Express, qui pourront fonctionner indépendamment pour du multi-écran ou en SLI afin d’en additionner les performances si elles proposent cette fonction.
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